La France
Canal du Midi |
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Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 1996.
Histoire du site
Des études sur la possibilité de créer des canaux en reliant des voies d'eau naturelles ont commencé dès le 16ème siècle au moment où François Ier revenait d'Italie avec Léonard de Vinci. Un de leurs projets prévoyait la jonction de la Garonne à 1' Aude et donc celle de l'Atlantique à la Méditerranée. La première entreprise de ce type couronnée de succès fut le Canal de Briare qui devait relier la Seine et la Loire en 1642. Les solutions apportées aux difficultés techniques rencontrées relança l'intérêt pour la liaison Atlantique-Méditerranée, avec pour conséquence la mise à l'étude de nombreux projets. Cette liaison devait devenir une réalité en raison du climat politique favorable dont bénéficiait la France à cette époque et aussi grâce à l'intérêt d'un homme exceptionnel qui n'eût de cesse de voir aboutir un projet de cette envergure.
Pierre-Paul Riquet avait 50 ans quand il commença à travailler sur le projet en 1654. Il envisagea un certain nombre de tracés pour relier la Garonne à 1' Aude et diverses solutions pour la ligne de partage des eaux entre les deux rivières à Naurouze qui constituait essentiellement un problème d'alimentation en eau. Il sollicita l'aide de spécialistes locaux, en particulier de Pierre Campmas, responsable de l'approvisionnement en eau de la ville de Revel au pied du massif de la Montagne Noire. Il recruta aussi François Andreossy, ingénieur civil spécialiste des questions hydrauliques. En 1662, Riquet s'assura le soutien de Jean-Baptiste Colbert, Intendant des Finances de Louis XIV à cette époque, qui n'avait de cesse de favoriser la création d'industries en France. Colbert réalisa très vite l'importance du canal proposé et accorda à Riquet son aide la plus totale. Il communiqua son enthousiasme au Roi qui comprit le lustre que ce canal pourrait apporter à son règne. Une Commission Royale fut constituée pour étudier la viabilité technique et financière du projet ; après avis favorable de la Commission, des lettres-patentes furent accordées à Riquet pour creuser une étroite voie d'eau sur toute la longueur du tracé et prouver ainsi que la différence de niveau des eaux à Naurouze pouvait être solutionnée. Le projet devait être financé sur une base tripartite : par la Trésorerie royale, par la Province du Languedoc et par Riquet lui-même. Les fonds de la Trésorerie serviraient à acheter les terres, ceux de la province à financer les travaux. La gestion du Canal une fois terminé et les revenus éventuels qui en découleraient reviendraient à Riquet et à ses successeurs. Un Edit royal annonçant la construction du Canal fut publié en octobre 1666 et les lettres-patentes remises à Riquet. Ces lettres-patentes ne concernaient cependant que la partie occidentale du projet entre la Garonne à Toulouse et 1' Aude à Trèbes. Les travaux furent terminés en 8 ans et 3,36 millions de livres furent investies dans cette construction. La seconde partie fut alors autorisée entre Trèbes et Sète sur la Méditerranée en 1669.
Deux mille ouvriers furent engagés en janvier 1667. Ce nombre monta à douze mille, dont six cents femmes pour pallier le manque d'hommes. Ils étaient répartis en douze divisions chacune sous la responsabilité d'un "inspecteur général" et chaque division était-elle même composée d'équipes de cinquante personnes sous l'autorité d'un contre-maître.
Le projet dut faire face à de nombreuses vicissitudes et crises financières au cours des années qui suivirent, mais il était parfaitement terminé quand Riquet mourut en 1681. En raison des plaintes persistantes des riverains dont les terres étaient inondées, le grand architecte militaire Vauban fut envoyé sur place. Le rapport qu'il rédigea eut pour conséquences la construction d'un certain nombre d'aqueducs et l'accroissement de la hauteur du barrage de Saint-Ferréol. Les éléments finaux du Canal furent terminés en 1694. Son coût total fut de 15 millions de livres, soit un dépassement de 70% des estimations initiales, ce qui n'était pas surprenant compte-tenu du nombre élevé de problèmes imprévus qui étaient apparus en cours de réalisation. Les travaux ancillaires complémentaires furent ceux du Canal de Saint-Pierre (ou Canal de Brienne) à Toulouse, du Canal de Jonction pour alimenter le Canal de la Robine et Narbonne (1768-1787) et du pont-canal de l'Orb (1854-1857).
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