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L'uranium nigerien, la verité se trouve au bout du couloir ?

Auteur: latouramar
Date: le 10/08/2012 à 08:22
Déclaration de la coordination de la société civile d’Arlit sur la situation qui prévaut dans les exploitations et la recherche minière d’uranium au Niger

La coordination de la société civile d’Arlit s’est réunie le jeudi 9 aout 2012 à l’effet d’examiner et analyser la situation qui prévaut dans les industries extractives et la recherche d’uranium dans le nord du Niger.
A l’issue de cette réunion, la coordination rend la déclaration suivante :
1) A propos de l’exploitation de l’uranium par le groupe AREVA et ses filiales au Niger :

a) Le complexe minier d’Imouraren SA :
Au vu du démarrage des travaux de creusement de la mine d’Imouraren SA la société civile note :
- Un manque de suivi et évaluation du plan de gestion environnemental et social de manière transparente, ce qui conduit inéluctablement, au même désastre écologique et social que les exploitations de la SOMAIR et la COMINAK.
- Un assèchement des puits pastoraux de la zone à cause du dénoyage de la mine.
- Le projet de traitement du minerai d’Imouraren par lixiviation 100%, sans aucune étude d’impact environnemental en violation de la réglementation nigérienne.
- Une occupation anarchique des espaces pastoraux à travers un périmètre dit sanitaire de 450 km2 autour du complexe industriel.

b) Les mines de la SOMAIR et de la COMINAK :
Constatons avec amertume et inquiétudes la poursuite des méthodes de gestion environnementales et sociales qui ont conduits au désastre écologique et sociale actuel notamment en ce qui concerne :
- La propagation de la radioactivité à travers la gestion d’environ 45 millions de tonnes de résidus de traitement radioactifs à 80% entreposés aux abords de la ville d’Arlit, la présence dans les habitations de la ville d’Arlit des matériaux radioactifs , le manque de réhabilitation des sites déjà exploités, l’épuisement de certaines nappes à 70% due aux 2 millions de litres d’eau consommés par tonne d’uranium exploitée.
- La disparition totale de la faune, de la flore et l’épuisement du bois de chauffe dans l’ensemble du département.
- Une participation au développement local nulle (0,16% de vente d’uranium 320 milliards en 2012) ambigüe basée sur une propagande médiatique tendant à cacher la part de l’Etat du Niger en plus des 15% de la redevance minière que celui-ci concède aux communes de la région.
- La marginalisation et l’exclusion des populations locales dans les emplois et les marchés des fournisseurs.
- La poursuite de la discrimination dans les traitements des sous-traitants favorisant ainsi une forme esclavagiste du travail dont sont victimes 2000 travailleurs payés de 45 à 90 euros/mois au risque de leur vie dans les mines.

c) Sur le plan sanitaire :
- On note un barricadage dans les hôpitaux de la SOMAIR et de la COMINAK filiales d’AREVA dans le seul but d’exclure les populations riveraines des soins médicaux.
- On observe que la médecine de travail que nous avons tant exigée, est entrain de tourner vers un « troisième hôpital d’AREVA » dont les objectifs restent inavoués.
- Quand à l’observatoire de santé de la région d’Agadez (OSRA) mis en place par AREVA, la vérité est en passe d’éclater au grand jour car la mauvaise foi, le mensonge, la tromperie et les manipulations ont pris le devant pour l’instant.

2) La mine de SOMINA (société de mines d’Azelik):
Cette mine exploitée par multinationale chinoise depuis presque trois ans, interpelle la conscience de tous les nigériens sur les conditions de travail dans une mine d’uranium et prévenons que par retour d’expérience minière d’uranium, dans une quinzaine d’années des nigériens mourront de cancers radioactifs divers comme des mouches.

3) Au vu de tous ces constats la société civile demande:
- La redynamisation par l’Etat du BEEEI (bureau d’évaluation environnementale et des études d’impact) afin que les missions à lui assignées se fassent dans la transparence et la participation des populations et des ONG.
- La prise en charge par le groupe AREVA des mesures d’atténuation et de compensation en faveur des populations dont les puits ont été asséchés par le dénoyage de la mine d’Imouraren et les espaces pastoraux annexés par le périmètre sanitaire autour du complexe.
- La réalisation conformément à la réglementation d’une étude d’impact environnement sur le traitement lixiviation en tas du minerai d’Imouraren SA.
- La participation claire et précise d’AREVA au développement local, la mise en œuvre des actions de réhabilitation des sites déjà exploités, une gestion appropriée des 45 millions de tonnes des déchets radioactifs entreposés à Arlit et la mise en sécurité des produits chimiques entreposés dans les habitations ou déversés le long de la RTA.
- L’instauration d’une politique d’emploi dans les filiales d’AREVA au Niger qui tienne compte des populations locales.
- l’abolition de cette forme d’esclavage des sous-traitants par l’implication d’AREVA dans l’amélioration de leur condition de vie et de travail.
- La création par les filiales du groupe AREVA au Niger, d’un fonds pour les générations futures financé par une taxe de 100 FCFA par m3 d’eau consommé dans les mines.
- Le redressement des dérives dans l’observatoire de santé de la région d’Agadez et son implantation effective et totale dans la région et cela dans l’intérêt des populations locales et des anciens travailleurs.
- La révision partielle des conventions de recherche minière en vu d’ajouter un avenant éclaircissant la participation des sociétés au développement local.

4) Motion de soutien :
1) La coordination de la société civile d’Arlit, apporte son soutien sans réserve à la déclaration conjointe du ROTAB et du GREN du 27 juillet 2012 relative à l’exploitation minière et pétrolière au Niger et encourage les deux organisations de la société civile nigérienne à poursuivre et intensifier leurs efforts pour le bien être des populations nigériennes.
2) La coordination de la société civile d’Arlit, soutien et encourage les efforts du Président de la république et du gouvernement dans le cadre de la consolidation de la paix et la quiétude dans le nord du Niger à travers le renforcements des moyens des forces de défense et de sécurité, les programme de développement et l’organisation des forum sur la paix.



Fait à Arlit le 9 Aout 2012
- Diffusion générale
La Coordination de la société civile d’Arlit

L'exploitation de l'uranium

Auteur: Dilo
Date: le 24/09/2012 à 23:37
Cet article provient du site www.nigerdiaspora.net

Où va l’argent de l’uranium du Niger?

24 Sep 2012.
Chaque année au Niger se sont des milliers de tonnes d’uranium qui sont extraites du sous sol à travers la SOMINA, COMINAK ET SOMAIR. Des milliards de plus values sont ainsi crées qui pourraient servir à l’accroissement conséquent de notre PIB et à la lutte contre la pauvreté. Seulement voilà, l’exploitation dure depuis 40 ans et jusque là nous ne semblons pas avoir trouvé la formule d’optimisation de ses retombés.

Où va donc l’argent de l’uranium ? A qui profite t-il ? Comment augmenter les revenus issus de cette exploitation ? Quarante années durant la question a été posée et quarante années durant aucune réponse convaincante n’a été apportée. C’est maintenant chose faite. Avec l’arrivée au pouvoir d’un ingénieur des mines et ex-directeur de Somair, nous savions que le monde des mines allait tôt ou tard connaitre une révolution. Le Chef de l’Etat a découvert le pot aux roses que personne n’osait chercher. Les dividendes de l’Etat dans les revenus du sous-sol sont en fait consommés en amont par son principal partenaire AREVA.

Comment ça marche ?

Areva, actionnaire majoritaire de Somair et Cominak, a mis en place une véritable mafia sicilienne, escroquerie à grande echelle dont le seul but est d’augmenter les charges des sociétés diminuant ainsi les dividendes de l’Etat. Des milliards sont ainsi payés par les sociétés à une soit disante « Plateforme » dont le but est d’assister ces trois sociétés dans des activités transverses. Seulement voilà, l’assistance en question se fait à coup de milliards pour des services dont pourraient se passer les sociétés car ayant les ressources en interne pour executer. Ces milliards sont ensuite rappatriés en France pour arranger le bilan de la société mère Areva. Ce qui est un coût pour nos sociétés locales devient donc de facto un revenu pour la société mère dont les actions n’ont cessé de grimper en bourse. A la fin de l’année fiscale les comptes sont faits et l’Etat se retrouve avec sa maigre part de se qui reste du profit.

Comment l’arrêter ?

Le Chef de l’Etat, à travers son ministre des Mines et du Développement Industriel vient de donner l’ordre à nos sociétés d’arrêter « toute collaboration » et toute « refacturation » avec la plateforme. Ce sont donc des dizaines de milliards qui sont instamment bloqués. Areva bien sur ne l’entend pas de cette oreille et met actuellement en branle tout son arsenal pour mettre la pression sur les autorités de la 7ème République. C’est mal connaitre le chef de l’Etat qui aurait déclaré que nulle négociation n’est possible lorsqu’ ‘il s’agit de la souveraineté du Niger.

A l’heure actuelle, il semblerait que les travaux de recherche se poursuivent et qu’Areva aura bientôt à expliquer pourquoi certains de ses cadres expatriés ont des revenus mensuels de 15 à 19000 euros tandis que les nigériens à poste et formation égales (souvent même supérieur) doivent se contenter d’à peine 5 à 7% de la même somme.

En tout état de cause, il semble que Zaki soit réellement de retour. Dans cette lutte décisive qu’il mène avec son ministre d’Etat il n’est à point douter qu’il aura besoin du soutient et de la mobilisation de tous les citoyens sincères.
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