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Bonjour de la part d'un nouveau venu.
Je suis les discussions sur ce forum depuis un moment, et je suis impressionné par le foisonnement d'idées et de partage qu'on y trouve. J'ai déjà beaucoup appris sur les cultures nigériennes grâce aux missives de Kader, d'Assalek, d'Ahmad, de Charlie, et de tant d'autres. J'habite très loin, mais grâce à ce forum les distances semblent parfois bien illusoires!
Je me lance donc pour la première fois sur ce forum avec une question. Quel rôle voyez-vous pour les ONG à Agadez et pour les cultures nomades? Les moyens que ces organisations peuvent mettre en oeuvre me semble énorme et je suis curieux de savoir s'ils contribuent aux solutions pour la région telles que vous les voyez, ou s'ils peuvent y contribuer à l'avenir et comment.
Merci!

Bonjour,
Hormis les grandes ONG bien connues (MSF ou autres), c'est aller un peu vite que de parler de "moyens énormes".. Mais c'est vrai qu'au coeur même des pays aidés, c'est la vision que les gens ont des ONG...
Bien au contraire la plupart galèrent pour trouver des adhérents, des dons, des matériels, etc...
On mesure mal sans doute, vu de l'extérieur, tout ce que cela demande comme démarches, temps, sans parler de financement souvent personnel.
J'ai d'ailleurs encore en mémoire les yeux grands ouverts d'un directeur d'une petite école de brousse totalement ébahi d'apprendre que chacun de nous, lors de nos convois et séjours, se payait tous ses frais (son voyage, sa traversée en bateau, etc ...)

Salut Salahuddin.Je ne pense pas qu'un travail scientifique (enquete par exemple) ait été fait en ce domaine pour faire une etat de lieu.Du moins j'en ai pas personnellement eu échos meme si la distance qui me separe du pays est en soi un handicap qui ne me permette pas d'avoir tous les échos de la région.

Néamoins pour les Ong locales on peut a peu près situer leur foisonnement dans la région nord Niger à l'après accords de paix d'Avril 1995 entre gouvernement et résistance armée.Quel est leur nombre au jour d'aujourd'hui?Combien ont elle recolté d'argent au nom de la région?Quelle actions ont elle réellement executé sur le terrain?Qu'elle est le taux de deperdition de l'aide qu'elle recueille?Autant des questions auxquelles à mon niveau je n'ai pas des réponses et sur lesquelles seul un travail sérieux d'experts peut se pronnoncer objectivement.

N'empeche meme sans cette expertise qui aurait pu etre la reference dans un tel debat nécessaire et souhaitable,le communs des citoyens ne se prive pas d'exprimer à chaque fois que l'occasion lui est offerte son avis sur ce sujet.Personnellement j'ai retenu trois choses souvent récurrentes en pareilles circonstances:

1-Les Ong locales seraient souvent des cercles familiaux ou d'amis qui arriveraient à collecter des fonds graces à des amis de l'autre coté de l'Ocean(en Europe).

2-Les Ong locales auraient un fonctionnement patrimonial.Ce qui logiquement decoule de leur nature exposée au point 1.C'est à dire que l'administration,le fonctionnement seraient assurés par des parents amis et connaissances du ou des fondateurs.

3-Le caractère patrimonial des Ong locales fait qu'elles fonctionneraient dans l'opacité.Gestion financière cahoteuses.(détournement des fons,surfacturation,complaisance dans la passation des marchée).Interventions non conformes aux besoins réels des populations.(Par exemple le fondateur se battrait toujours pour que la classe,le puits ou toutes autres aide bénéficie d'abords à son village meme si bésoin n'y est pas.)

Voilà un certain nombre des pechés qui sont reprochés de façon récurrente au Ong locales.C'est certes des préjugés mais il importe de faire un travail sérieux là dessus pour pouvoir les dementir ou les confirmer.Toujours est il qu'une chose est plus que nécessaire:le controle par les donnateur du moindre Euro donné.Meme si un humanitaire pense qu'il est <<impossible de mettre un gendarme derrière chaque franc versé à l'Afrique>>.Pourtant c'est nécessaire que de verser des milliards d'Euros qu'n'enrichissent qu'une petite minorité.

Au Niger, nous avons une multitude des Ong et assoc qui oeuvrent pour le bien être de la population. Mais, il faut savoir que bon nombres ne sont que fictives car constitués par des groupes de familles ou des amis. les financements sont partagés ou detournés sans aucune comptabilité fiable. Cela s'apperçoit de plus en plus dans la cité de l'Aïr.
N'empêche à côté, il ya ceux qui ont optés pour une gestion saine et responsable, avec des actions concrètes, louables. continuer dans ce sens, vous êtes toujours encouragés et la population ne s'arrette de vous remercier.
Quelqu'un qui a donné son franc, son dollar ou son euro sera fier de voir que cela a contribué à debloquer une situation. ou bien ???
On se dit musulman, faites attention !!!!!!!!!!!!

Ar assaghat

Bonjour,

Ahmed et kader on déjà fait mention de pas mal d'aspects des ONg locales. je moderai leurs propos en disant que certes il y des disfonctionnments avérés mais qu'il faut mettre à mon avis bcp plus sur la jeunesse du mouvement associatif dans cette région du Niger et sur l'inexpérience de certains promoteurs. ce qui est indéniable aussi c'est qu'il y a une réelle volonté des gens à mettre en place (c'est vrai parfois sans aucune compétence particulière) des associations ou des ONG dans le but de promouvoir des changements dans la vie des populations. Il y a aussi pas mal d'associations non locales (europééenes notament) qui interviennent par amitié et par solidarité avec des villages ou des campements. Elles sont en général financées par leurs adhérents ou quelques rares mecènes. néanmoins en dépit de la la modestie de leurs moyens financiers, elles réussissent à regler des réels problèmes tant la motivation et l'engagement de leurs responsables sont forts. Il y a enfin que les grosses pointures internationales finacées par les fonds de la coopération bi ou multilatérale qui s'appuient de plus en plus sur des ONG locales pour executer leurs projets/programmes. Cela prouve s'il est est besoin qu'il y a quand même une professionnalisation progressive des ONG locales et un meilleur ancrage dans les dynamiques de développement local. La plus grosse lacune à mon avis reste leurs faibles capacités de communication et de marketting qui les privent de pas débouchés. En conlcusion je dirai que justement pour un développement véritable des communautés, nous avons besoin d'un tissu d'organisations locales qualifiées, compétentes et crédibles. Si le savoir faire, l'expérience, la volonté et l'engagement sont disponibles au sein des mêmes communautés, un énorme pas aura été fait pour sortir de la dependance et du sous développement .

har assaghat

Il me semble qu'une chose serait aussi utile pour le bon fonctionnement des Ong locales et aussi pour le bien des bénéficiaires de leurs actions.Il s'agit du regroupement de ces ong en une plate forme si ce n'est déjà pas fait.Cela permettra un échange d'experiences et d'Idées mais aussi la complementarité dans les interventions,dans la recherche et l'obtention des financement.
D'autre part ces ong doivent faire un effort de transparence pour faire cesser tout les ragots rapporter à leur sujet.Cet effort de transparence doit ce concretiser par la publication chaque année de leurs bilans d'activité.Cette publication doit se faire de façon à toucher le plus large public que possible.Une action de communication grandeur nature.Plus il y a de la transparence plus les bailleurs se manifesteront avec interet.C'est mon avis du moins.

Bonjour El Haji,

je suis tout à fait d'accord avec toi sur la nécessité de la transparence. C'est là un aspect déterminant tant dans les rapports des ONG avec leurs bailleurs qu'avec l'administration publique et les citoyens. Et à ce niveau il y a encore pas de choses à améliorer. Par exemple, le loi fait obligation aux ONG de présenter des rapports d'activités périodiques et des bilans financiers. Helas, il est aujourd'hui un fait établi que très peu d'ONG se donnent cette peine. L'Administration ignore tout de leurs activités : Où interviennent elles, pour y faire quoi, avec quels financements ? Il y a très peu d'informations fournies par les ONG. Les seuls cas où en général elles font appel à l'Administration et aux services techniques c'est pour des inaugurations "officielles" ou pour des ateliers : en somme pour des actions publicitaires...
Avec l'installation des communes par contre on sent une réelle prise de conscience des maires dans leur rôle de contrôle et de coodination des interventions des ONG dans leur aire de responsabilité. A coup sûr cela incitera les uns et les autres à plus de tranparencce et de concertation.

Porte toi bien dans ton pays lointain.

Assalek

BONJOUR...AMI LOINTAIN....

LES QUESTIONS QUE TU POSES SONT TRÈS PERTINENTES .
JE NE MONTRERAI CERTES PAS DE CURIOSITÉ MALSAINE, A TE POSER DES QUESTIONS SUR TOI, POUR TOUT SIMPLEMENT SITUER UN AMI, DANS SA VIE AU LOIN, ET SES ETUDES PEUT-ÊTRE...
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MONTRER DE L'INTÉRÊT POUR NOTRE CHER NIGER NOUS VA DROIT AU COEUR, ET CELA EST TOUCHANT D'AVOIR DES AMIS AUSSI LOINTAINS !
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POUR LE MONDE ASSOCIATIF, EN GÉNÉRAL, QUE CE SOIT DE SIMPLES ASSOCIATIONS, OU DES O.N.G., LES OBJECTIFS SONT TOUJOURS TOURNÉS VERS LES MÊMES CENTRE D'INTERÊTS :
LES POPULATIONS EN DIFFICULTÉ, QUELLES QU'ELLES SOIENT !
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IL Y A LE FEU SACRÉ DES DÉBUTS, L'EMBALLEMENT DE TOUS LES SYMPATISANTS, ET TOUTES CES PROMESSES QUI NOUS LÈVENT DE TERRE, TANT LES ESPOIRS SONT GRANDS !
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LA SUITE....IL Y A CEUX QUI NOUS SUIVENT, A PETITS PAS, TRÈS FIDÈLES, TOUT AU LONG DE L'ANNEE,
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CEUX QUI NOUS OUBLIENT SUBITEMENT,
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CEUX QUI METTENT LA...MERDE... DANS LE CHANTIER, ( PARDON ) INCAPABLES DE FAIRE QUELQUE CHOSE D'EUX MÊME,
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CEUX QUI CRITIQUENT ET ABOIENT DE LOIN......MAIS QU'ON NE VOIT JAMAIS METTRE LA MAIN À LA PÂTE OU A LA POCHE,
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CEUX QUI PLEURENT COMME DES FONTAINES DEVANT LEUR TÉLÉ, DEVANT LES IMAGES DE LA FAMINE, ALORS QUE SUR LE TERRAIN C'EST ENCORE PIRE...
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ET...ETC, ETC, ETC....
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TU SAIS, IL Y A UNE CHOSE QUI EST CERTAINE POUR CELUI OU CELLE QUI DÉCIDE DE CRÉER UNE ASSOCIATION HUMANITAIRE, C'EST D'AVOIR LE TEMPS DE FAIRE LES CHOSES......COMMENCER ET NE JAMAIS LÂCHER !
ÇA C'EST LA BONNE RECETTE . POUR LA SUITE, C'EST L'INCONNU TOUS LES JOURS !
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LE PROBLÈME MAJEUR EST , POUR UN DIRIGEANT, DE NE PAS ÊTRE TRÈS BIEN ENTOURÉ !
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C'EST SOUVENT CE QUI FLANQUE TOUT PAR TERRE .
LORSQUE LA TÊTE PENSANTE SE DÉPLACE POUR ALLER FAIRE LA QUÊTE, RÉCOLTER LES DONS, ET FAIRE LES DEMANDES DE SUBVENTIONS, OU AUTRES , IL FAUT BIEN NOMMER UN RESPONSABLE SUR PLACE....ET C'EST LÀ QUE, GÉNÉRALEMENT, 9 FOIS SUR 10, AU MILIEU DES SIENS LE BEAU MONSIEUR FAIT LES PIRES MALHONNÊTETÉS QUI SOIENT !
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ET PENDANT DES MOIS...PERSONNE NE LE VENDRA...LES PAUVRES GENS SE TAIRONT, ET L' IMBÉCILE QUI EST EN TRAIN DE RAMER EN FRANCE OU AILLEURS, POUR TROUVER DE QUOI NOURRIR LES GENS DU COIN, N'EN SAURA RIEN, ET NE DEVINERA RIEN DU TOUT !
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QUAND LA CATASTROPHE PRÉSENTERA SON ÉVIDENCE.....LÀ..... TOUTES LES LANGUES SE DÉLIERONT !
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CROIRE QUE TOUT LE MONDE ASSOCIATIF EST NANTI, TRÈS RICHE, EST VRAI SI L'ON CONSIDÈRE QUE NOTRE SEULE RICHESSE EST NOTRE SANTÉ , DONC NOS FORCES POUR TENIR LE COUP !
POUR LE FRIC...PARDON, IL N'EST PAS DANS NOTRE CAISSE, EN TOUS CAS, ET QUAND IL EN VIENT UN PEU, IL EST VITE EMPLOYÉ CAR IL N'Y EN A JAMAIS ASSEZ !
VOIS-TU , EN PAYS QUI MANQUE DE L'EAU POUR CULTIVER ET NOURRIR LES POPULATIONS CHAQUE ANNÉE À LA MÊME ÉPOQUE, LES ASSOCIATIONS SONT AU MÊME RANG QUE LES GOUVERNEMENTS , MAIS PAS DANS LE MÊME SENS DES CHOSES : ELLES N'EN ONT JAMAIS ASSEZ !
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SUR PLACE, ON MANQUE DE TOUT, Y COMPRIS DE BRAS BÉNÉVOLES, QUI POURTANT N'ONT PAS DE TRAVAIL, ET TOUTES LEURS JOURNÉES POUR NOUS AIDER.......QUI ACCEPTERA DE VENIR FAIRE DES BRIQUES, AIDER A CONSTRUIRE ET FAIRE SORTIR DE TERRE DES MAISONS, DES ÉCOLES, DES ENDROITS POUR QUE LA JEUNESSE PUISSE AVOIR DES ENDROITS SAINS, QUI LEUR EVITERAIT DE SUIVRE CERTAINS IDEALISTES MALSAINS, EN QUÊTE DE JEUNES GENS À DETOURNER POUR LE PIRE...HELAS !, ETC...
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LES ASSOCIATIONS ET LES O.N.G. ONT DES PÔLES DE RENCONTRES , DANS LE HAUT NIGER....
SI LES VISEES SONT RESSEMBLANTES, LES INTERÊTS NE SERONT JAMAIS COMMUNS . JE PARLE DES SERVICES ET ACTIONS A APPORTER ET METTRE EN OEUVRE POUR LES POPULATIONS !
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POUR FAIRE CELA, ET DURER DANS LE TEMPS, IL FAUT AIMER LES GENS, LES RESPECTER, ET VIVRE AU MILIEU D'EUX !
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RARES SONT LES ENGAGEMENTS PRIS A TRES LONG TERME, PARMI LES BENEVOLES, CERTAINS NE NOUS VISITENT QUE POUR VOIR DE PRES, ET SE PAYER DES VACANCES DE BIENFAISANCE... QU'ON RACONTERA EN RENTRANT , POUR FAIRE BIEN..SI...CA EXISTE!
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IL Y A POURTANT DES ASSOCIATIONS QUI, CHAQUE ANNEE, REVIENNENT, AVEC DES GENS FORMIDABLES, AVEC UN RENFORCEMENT DES PROJETS MIS SUR PIED DES LE DEBUT DE LEUR EXISTENCE...ILS ARRIVENT, AVEC DES CONVOIS, SONT ATTENDUS, ET FONT UN TRAVAIL QUI PORTE SES FRUITS !
MAIS C'EST BIEN VRAI QUE, LES UNS ET LES AURES, NE S'INVITENT PAS POUR PRENDRE LE THE !
C'EST SOUVENT COMME DE FUNES, POUR DEMARRER LE PREMIER EN GRIMAÇANT...
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TOUT SE CACHE, ET SE FAIT EN ACHETANT TEL OU TEL !
POLITIQUE DE POURRITURE..QUI NE MENE A RIEN !
POUR LE NOUVEL AN 2006, J'AI ENVOYE DES VEUX A TOUTES LES ASSOCIATIONS DE L' AÏR....18... PAS UNE REPONSE...ET POURTANT CE SERAIT SI GENTIL DE RECONNAÎTRE QUE NOUS REGARDONS TOUS DANS LE MÊME SENS !
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ON SE CROISE EN VILLE, AU MARCHE, A LA BANQUE......PAS AU CHEVET DE LA MISERE, CELA PERMETTRAIT POURTANT DE MIEUX REPARTIR TOUT CE QUI ARRIVE DE LA METROPOLE ! EST-CE QUE DONNER REND IDIOT, OU SAUVAGE ?
ALORS....TOI QUI EST LOIN, ET QUI TE POSE DES QUESTIONS...PRIES POUR NOUS TOUS, SOIS BIEN SUR QUE NOS COMPTES SONT TRANSPARENTS, ET QUE NOS CAISSES NE SE PORTENT QUE D'UNE D'UNE MAIN ! NOUS LES REMPLISSONS AVEC NOTRE CASSETTE PERSONNELLE LA PLUPART DU TEMPS , QUAND LES CAISSES SONT VIDES IL N'Y A RIEN A DETOURNER... A BIENTÔT ! DIEU TE GARDE !

Paroles de sagesse que tout cela. Je vous remercie pour ce partage de connaissances évidemment profondes et personnelles. La question du rôle des ONG locales me sert dans un sens de pont entre cette culture où je vis actuellement et celle de la région d'Agadez que j'aime, de bien loin il est vrai. Cela vient de ma disposition à l'action et au désir de renforcement des liens de communauté. Ce n'est pas nouveau de dire que les identités autochtones sont en concurrence avec la globalisation, où que l'on soit. Mais il n'est pas inutile de s'en rendre vraiment compte et d'agir lorsque c'est possible.
C'est vrai qu'il faut reconnaître l'importance du role du bénévolat au sein de la plupart des ONG. Parmi mes collegues, lors des efforts de ce côté-ci de l'Atlantique à la suite des ouragans Katrina et Rita, nous étions presque tous bénévoles. Ici aussi les gens touchés par la misère étaient parfois surpris d'avoir des volontaires comme interlocuteurs. Après l'étonnement, venait souvent une gratitude sans bornes. Parmi mes rencontres les plus émouvantes avec les personnes déplacées étaient ceux qui n'ayant plus rien, souhaitaient que l'aide passe d'abord au voisin, connu ou non.
En même temps, à la suite d'un point soulevé par Kader, il serait inutile que je nie l'existence de corruption et de détournement à tous les niveaux du programme d'assistance. J'ai été le témoin d'un trop grand nombre de méfaits. Mais faut-il s'étonner que l'humanité continue au sein de l'humanitaire?
Mais pour revenir à Agadez, je suis réconforté de voir qu'il y a tant de richesse de perspectives sur l'action communautaire locale. Ahmad fait la part des choses dans les activités à fonctionnement patrimonial: ils ont une connaissance directe du terrain et des liens d'une solidité remarquables entre leurs membres, mais ils travaillent dans l'opacité. La transparence est donc requise, comme le souligne Assalek. Pour moi personnellement, le terme de "transparence" me vient bien plus facilement que des exemples de comment, à part la circulation des bilan d'activité, mettre en place cette transparence. Il me faut évidemment cogiter là-dessus... (Assalek, tu fait référence à "l'installation des communes." Peux-tu m'éclaircir sur ce point?)
En tous cas, la question des débouchés me semble capitale. Pourquoi, par exemple, les grosses opérations minières ont-elles besoin de chercher à l'étranger une main-d'oeuvre qualifiée? S'il pouvait y avoir un système de formation professionnelle qui prenne en compte les interêts des communautés locales, c'est à dire au minimum la protection de leur environement et le respect de leur traditions, des débouchés existeraient qui pourraient, à leur tour, peut-être convaincre les grosses compagnies minières de limiter l'impact négatif de leurs activités sur l'environement. Chacun y gagnerait. Bien sûr, ce n'est pas une solution pour tous. C'est pourquoi le mouvement asssociatif qui développe les activités locales est à soutenir à tous prix, il me semble. J'ai été vraiment touché par la discussion sur ce forum du lien entre le non-ramassage des déchets publics et la prolifération des scorpions en ville, étant donné surtout le fait que ce sont les enfants qui en sont les premières victimes. Y a t-il un projet en cours, (avec débouchés immédiats) qui touche à ce problème?
Quant au regroupement des ONG locales en une plateforme pour permettre un échange d'expérience et de complémentarité, un congrès vient d'avoir lieu au mois de février à Agadez même. Je cite le communiqué de IPACC:
"En février 2006, l’Association Tunfa, en coopération avec Mbodscuda, Tin Hinan et le réseau régional du groupe de pression Tasghalt, a accueilli une conférence de cinq jours sur le thème des populations nomades autochtones du Sahara et du Sahel.
40 associations communautaires ... ont participé à cet atelier. La conférence a porté sur les thèmes de la bonne gouvernance, des Objectifs de Développement du Millénaire, du renforcement de la capacité de la société civile, et du développement des alliances et capacités d’un réseau régional de groupes de pression."
Quelqu'un a-t-il eu des échos de cette conférence? En a-t-on beaucoup parlé en ville ou dans la région?