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Jardins botaniques royaux de Kew

Les jardins botaniques royaux de Kew composent un jardin paysager historique dont les éléments illustrent des périodes caractéristiques de l’art des jardins du XVIIIe au XXe  siècle. Ils abritent des collections botaniques (plantes conservées, vivantes et documents) qui ont été enrichies de manière considérable au cours des siècles. Depuis leur création, en 1759, ces jardins ont contribué de manière significative et continue à l’étude de la diversité des plantes et de la botanique économique.

Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2003.

Histoire du site

Les Jardins de Kew sont le fruit d'une histoire très complexe qui vit la réunion, en 1772, de deux domaines royaux contigus, celui de Richmond (moitié ouest des jardins actuels) et celui de Kew (moitié est). Trois territoires historiques, essentiellement des résidences privées et des jardins, complétèrent cet ensemble. Le palais construit par le roi Henry VII à Richmond au XVIème siècle dans ce lieu accessible par bateau depuis la capitale devait attirer la cour dans les mois d'été. Le domaine de Kew entra dans la famille Capel qui fit de ses jardins un endroit fort prisé dès le milieu du XVIème siècle. Les Capel cédèrent le bail du domaine de Kew à Frédéric, Prince de Galles, en 1731.
Les jardins de Richmond et de Kew furent remodelés de manière significative au début et à la fin du XVIIIème siècle. La reine Caroline confia les aménagements de Richmond au jardinier du roi, Charles Bridgeman (mort en 1738), et à l'architecte et paysagiste William Kent (1685- 1748), deux figures de renom des premières années du jardin paysager, alors conception nouvelle de l'art des jardins. A la mort du Prince de Galles (1751), la princesse Augusta s'entoura de Lord Bute et de William Chambers (1723-1796), conseillers en matière de botanique, d'architecture et de jardins qui inaugurèrent une ère de grande activité dans le domaine. William Chambers relança la mode des « Chinoiseries » qui gagna toute l'Angleterre puis le continent sous le nom de jardin anglo-chinois.
Il est communément accepté que la princesse Augusta et Lord Bute établirent le premier jardin botanique de Kew en 1759. Ce modeste jardin de quatre hectares, consacré à l'origine aux plantes médicinales, se développa grâce aux bons soins du jardinier William Aiton.
Il faudra attendre l'arrivée de Sir Joseph Banks à la direction du jardin botanique de Kew, en 1773, pour que cette institution acquière une réputation internationale. Il partagea avec le roi Georges III le dessein d'utiliser les plantes exotiques et autochtones à des fins économiques, souhait qui fixa la ligne de développement futur des jardins. Dans les décennies qui suivirent, des chercheurs de plantes parcoururent le monde pour rapporter des espèces nouvelles (Inde, Abyssinie, Chine et Australie) et Kew devint le centre de botanique économique pour la Grande- Bretagne et ses colonies.
En 1764, Lancelot « Capability » Brown commença à laisser son empreinte aux jardins de Richmond, ouvrit de larges perspectives et procéda à des plantations informelles. William Chambers travaillait aux jardins voisins de Kew. Les jardins botaniques se développèrent, un arboretum fut fondé et les petites serres essaimèrent. En 1802, le mur qui séparait les deux domaines de Richmond et de Kew fut démoli.
La disparition de Sir Joseph Banks et de Georges III, en 1820, plongea les jardins dans une période de déclin qui devait durer une vingtaine d'années. A la suite d'une enquête parlementaire et d'une forte campagne de soutien, les jardins furent sauvés d'une fermeture irrémédiable. La nomination de Sir William Hooker, premier directeur officiel, amorça une période de revitalisation (1841-1885).
William Nesfield, assisté de Decimus Burton, restructura les jardins de Richmond et de Kew, qui ne firent plus qu'un seul et unique ensemble paysager. De cette période datent la construction, entre autres, des deux remarquables serres (Palm House et Temperate House), la fondation de l'herbier et la création de l'arboretum national. L'impulsion donnée à la recherche scientifique qui se développa dans ces lieux fut mise au service de l'Empire britannique qui envoya graines, plantes et conseils en horticulture dans ses colonies (en Malaisie, Inde et au Sri Lanka, entre autres).
Avec le changement des modes et le développement des jardins, certains éléments du paysage complexe conçu par William Nesfield furent ajustés progressivement pour faciliter leur entretien et de nouveaux projets virent le jour comme la restructuration de l'arboretum, la création du jardin alpin ou de la porte japonaise.
A l'augmentation du nombre de visiteurs fit écho l'enrichissement des collections scientifiques (l'herbier fut agrandi en 1903 puis de nouveau en 1932) et l'aménagement de serres et d'espaces pour recevoir les collections vivantes (comme la première Alpine House en 1887 ou la Rhododendron House de 1925).
Si la deuxième guerre mondiale infligea quelques dommages matériels aux Jardins de Kew, le ralentissement des activités, déjà senti avec le déclin de l'Empire britannique, se confirma. Le bicentenaire de la création des jardins redonna un nouvel élan qui vit la restauration et la réouverture de la Palm House, l'amélioration du Rock Garden, Azalea garden et Order Beds. Ces interventions ne suffisant pas à accueillir les collections grandissantes, certains spécimens furent déplacés dans un jardin de 200ha à Wakehurst (1965). De nouvelles serres bénéficiant d'une technologie plus avancée furent bâties telle, l'Alpine House (1981), et plus particulièrement le Princess of Wales Conservatory (1986). En 1963, le Laboratoire Jodrell fut reconstruit, plus grand, pour accueillir des chercheurs toujours plus nombreux. La conservation du patrimoine du site lui-même et la conservation des écosystèmes à travers le monde sont, de nos jours, des domaines d'activités privilégiés des Jardins de Kew.

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