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Expédition dans l'Aïr en direction de Timia

Le matin du départ, les voyageurs embarquent dans le 4x4 de leur chauffeur touareg, guide expérimenté. L'objectif est d'atteindre Timia le sur-lendemain. La première partie du voyage est réalisée confortablement en suivant une piste durcie par le passage des camions qui empruntent régulièrement cet itinéraire. Les paysages traversés sont typiques du Sahel pré-saharien par la végétation très clairsemée et particulièrement adaptée aux sécheresses. A cette allure, les massifs de l'Aïr, vestiges d'une intense activité volcanique, se profilent rapidement à l'horizon.

La traversé de Dabbaga, un village d'éleveurs situé au bord d'un "kori", est l'occasion d'une halte pendant les heures chaudes de cette journée de janvier. Les habitants vivent de l'élevage de petit bétail et du commerce généré par le passage de quelques véhicules sur la route empruntée par l’expédition. Pendant l’organisation du campement pour la sieste et la préparation du thé vert dans les meilleures conditions, des enfants vêtus de robes bleues (signe de leur scolarité dans l'école de brousse voisine) se sont approchés avec curiosité...

Le large lit ensablé de l'oued est à sec mais l'eau n'est pas loin car en creusant un peu, il est facile de remplir un seau. Les trombes d'eau qui se précipiteront des montagnes ne rempliront ce fleuve éphémère qu'à la saison des pluies, en août. Le guide profite de cet immense bac à sable pour y planter volontairement (!) le 4x4 et faire vivre à ses clients les émotions du désensablage.

Dans ce paysage désert, les signes d'activité humaine semblent improbables et pourtant le chauffeur s’arrête parfois pour saluer un Touareg isolé, puis une petite caravane, parcourant à pied ou a dos de dromadaire de grandes distances. Le groupe de voyageurs rencontre aussi un convoi d'ânes — chargés d'imposants ballots de paille destinés à la vente en ville — ou un dromadaire isolé. Ce dernier n'est pas sauvage, ses pattes avant sont entravées pour limiter son éloignement du campement voisin.

En poursuivant la route, la piste devient nettement plus dure, rocailleuse et extrêmement aride. La vitesse de progression est souvent inférieure à 15 km/h.
Au crépuscule, a proximité du village d'Elemeki, un espace dégagé et peu rocailleux est choisi pour le campement de cette nuit. Dans le Sahara, les températures diurnes et nocturnes sont très contrastées. Par conséquent les touristes sont équipés de petites tentes et de vêtements chauds. Le repas est préparé sur le feu de bois. Le guide et son assistant ont ramassé des fagots de bois sec déposés le long de la piste par un vendeur que l'on retrouvera à coup sûr un peu plus loin... La nuit est calme et très étoilée. Le silence est parfois troublé par les aboiements lointain des chacals.

Le lendemain, l’expédition continue de s’enfoncer au cœur de l'Aïr en direction de la cascade d'Aguelman puis de Timia.