Destination Terre > Asie > Japon

Sanctuaire shinto d'Itsukushima

Lieu saint du shintoïsme depuis les temps les plus reculés, l'île d'Itsukushima, dans la mer intérieure de Seto, aurait accueilli ses premiers sanctuaires au VIe siècle. Le sanctuaire actuel date du XIIe siècle et ses bâtiments harmonieusement disposés témoignent d'une grande qualité artistique et technique. Composition jouant, entre mer et montagne, sur les contrastes de couleurs et de masses, le sanctuaire d'Itsukushima illustre parfaitement le concept japonais de la beauté d'un panorama unissant paysage naturel et création humaine.

Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 1996.

Histoire du site

L'île d'Itsukushima est une des nombreuses îles de la partie occidentale de la mer intérieur de Seto (Seto Naikai), entre les iles de Honshû et de Shikoku. Elle possède le point culminant de la région, le mont Misen (530m) et elle est l'objet d'un culte très ancien dans la région. Les populations ressentaient une telle crainte révérencielle pour l'île qu'elles n'osaient à l'origine y poser le pied, lui vouant un culte de loin. Puis, poussées par leur foi débordante, elles construisirent des temples sur les rives de l'île en plusieurs occasions.
On pense qu'Itsukushima-jinja fut fondé en 593, bien que son existence ne soit pas confirmée avant 811. Le Nikon Kôki déclare que Itsukushima no kami, le dieu d'Itsukushima, prit sa place parmi les dieux vénérés et que la maison de l'empereur commença à présenter des hei (bâtons sacrés surmontés de papiers découpés) au sanctuaire. Itsukushima-jinja devint lieu de pèlerinage sacré dans le pays d'Aki durant la période Heian (794-1184).
On ne sait pas quand les travaux de construction ont commencé. On sait cependant que Saeki Kagehiro, prêtre shinto, rapporta à la cour impériale qu'il avait reconstruit le principal bâtiment du lieu saint en 1168 : à cette occasion, le sanctuaire fut agrandi et la toiture de quelques bâtiments fut changée ; on substitua des toits d'écorces de cyprès du Japon aux toits de bardeaux. Cette reconstruction, que l'on pense avoir été financée par Taira no Kiyomori, maitre du pays à l'époque, fut un exemple pour les constructions ultérieures, à la fois pour la taille et la composition. Kiyomori attribuait ses victoires dans les guerre civiles de Hogen et Heiji et ses succès politiques ultérieurs à sa foi religieuse pour Itsukushima-jinja. La croyance que le dieu d'Itsukushima était gardien de la famille Heike renforça sa vénération pour le sanctuaire où il se rendit en pèlerinage pour toutes les occasions politiques importantes de sa vie.
Les principaux bâtiments reconstruits du sanctuaire furent détruits par le feu en 1207, dans la période Kamakura (1185-1332), et reconstruits huit ans plus tard, pour brûler à nouveau en 1223. Cette fois-là, la reconstruction prit plus de temps et ne fut achevée qu'en 1241; les principaux bâtiments du sanctuaire datent de cette reconstruction. A partir de cette époque, la reconstruction totale de l'ensemble devint une tâche trop importante de sorte que les bâtiments furent reconstruits individuellement. Pendant la période Kamakura, le sanctuaire se trouva sous l'autorité du gouvernement féodal, mais sous la période suivante de Muromachi (1333-1572), ce ne fut plus le cas.
Construit en bord de mer, Itsukushima-jinja subit les assauts répétés des vents et des inondations, mais il fut chaque fois restauré avec l'aide de personnes influentes au niveau local et national. Le grand portail du sanctuaire (Ôtorii), installé dans la mer et particulièrement vulnérable, fut fréquemment reconstruit, la dernière fois en 1875. De nouveaux bâtiments furent ajoutés au principal ensemble, pour créer l'ensemble actuel- le Gojûnotô (pagode à cinq niveaux) en 1407, le Tahôtô (pagode à deux niveaux) en 1523, le Sessha Tenjin-Sha Honden en 1556 et le Massha Hôkoku-jinja Honden (Senjôkaku) en 1587.
L'ile d'Itsukushimajoue un rôle commercial important dans la mer intérieure en raison de sa situation. A la fin de la période Muromachi (1233-1573), un marché fut ouvert sur l'ile autour duquel une zone urbanisée se développa. Un temple bouddhiste fut érigé près du sommet du mont Misen et attira de nombreux pèlerins et visiteurs. L'ile perdit son caractère sacré, réservé exclusivement aux actes de dévotion, qu'elle avait eu dans les temps anciens et devint une île ouverte possédant une grande beauté par son paysage intégré de bâtiments religieux et de nature, de sorte qu'au milieu de l'époque d'Edo (1600-1866), elle fut reconnue comme l'un des Trois Lieux les plus beaux du Japon (Aki no Miyajima).

Sélection vidéos

 Art

Agrandir la vidéo
Le plus vieux manga du monde

"Caricature d'animaux et d'humains" est le nom du tout premier manga connu dans le monde. Dessiné sur un rouleau de 4 mètres sur 10, il date [Suite...]

Ajoutée le 16/03/2016 à 08:00 © NouvelObs

Agrandir la vidéo
Un instrument en peau de serpent d'Okinawa défie le temps

Couvert d’une peau de serpent, le sanshin, instrument typique d’Okinawa, est depuis des siècles au cœur du riche folklore musical de l’archipel [Suite...]

Ajoutée le 09/08/2016 à 08:00 © AFP

Sélection de la médiathèque

Bibliothèque du voyageur: Japon

Bibliothèque du voyageur

Bibliothèque du voyageur: JaponHistoire & société Territoire dépositaire d'un héritage unique amorcé sous l'ère Jomon (7e siècle av. J.-C.) ; archipel façonné par les longues dynasties de shoguns, de l'époque Heian au shogunat Tokugawa ; État isolé pendant deux siècles du reste du monde par le Sakoku instauré sous la période Edo ; chapelet d'îles modelé par une nature remarquable, parfois cruelle ; terre rythmée par les saisons [En savoir plus...]

Japon, zen

DVD Guides

Japon, zenPierre Brouwers a sillonné Honshu - la plus grande île de l’archipel nippon - afin de nous faire découvrir en profondeur le pays du soleil levant. Les villes comme Kyoto et Hiroshima fascinent par leur histoire. Partout, les traditions sont entretenues avec soin, notamment à l’occasion de festivals. Mais les robots ont remplacé en grande partie les ouvriers sur les chaînes de montage automobiles et [En savoir plus...]

Tokyo, planète Edo

DVD Guides

Tokyo, planète Edo Edo est le nom que la capitale du Japon portait à l'époque des shoguns. Edo était, au début du XVIIIe siècle, la plus grande ville du monde. Aujourd'hui, Tokyo est une mégapole tentaculaire, une surprenante juxtaposition de quartiers dont certains annoncent la ville du futur, alors que d'autres tiennent du petit village tranquille. En filmant Tokyo, Pierre Brouwers a éprouvé le sentiment d'appartenir [En savoir plus...]

Voir aussi

 Cartes du Japon

Cartes du JaponNos différentes cartes du Japon à explorer: carte physique, carte routière, vue satellite. Pour tout savoir sur la géographie du Japon.

 Informations pratiques

Informations pratiquesConsultez nos conseils et infos pratiques avant de partir au Japon: monnaie, météo, climat, électricité, santé, sécurité, décalage horaire, etc.

 Actualités du Japon

Actualités du JaponL'espace blogs permet à chacun de publier en temps réel ses notes de voyage au Japon: idées sorties, idées de lecture, actualités du Japon, ...

 Photos du Japon

Photos du JaponDécouvrez les galeries de photos du Japon publiées par les membres du club. Tout le monde peut participer !

 Le Japon en vidéos

Le Japon en vidéosNotre sélection de vidéos pour enrichir votre connaissance du Japon sur tous vos écrans.

 Voyager au Japon

Voyager au JaponRéservez votre voyage au Japon et trouvez le meilleur prix: séjours, circuits, vols, hôtels, guides, ...


Espace annonceurs


© 2023 www.club-des-voyages.com
Tous droits réservés.