Destination Terre > Afrique > Niger
Forum des voyageurs au Niger |
Actualités du Niger
Les dollars de la discorde
A peine quelques semaines que le dernier groupe de « bandits armés » devenus par la force des choses « nos frères de la rébellion », ait déposé les armes, que certaines dissensions voient le jour entre les anciens rebelles et leurs chefs, pour une histoire d’argent ! Oui, l’argent de la Libye, les dollars que Khadaffi a promis aux irrédentistes pour arrêter la bagarre. A en croire notre confrère Raliou Assaleh de Radio France-Internationale, la bagarre a commencé entre les jeunes démobilisés et leurs chefs. L’affaire était si dure qu’il a fallu l’intervention de la police pour éviter le lynchage et la mise à sac du domicile d’un lieutenant d’un des chefs de ce que l’on appelle, aujourd’hui, l’ex rébellion. Dans son reportage, Raliou a donné la parole aux jeunes « anciens combattants » de la rébellion et à un représentant de chefs de fronts. Ils ont parlé et chaque partie a fait son appréciation de la situation. Pour les jeunes « anciens combattants », des promesses auraient été faites. Selon « l’importance » du front et sa « durée » dans la rébellion, chaque élément devrait recevoir au moins 800 dollars américains en attendant la suite ! La suite veut dire la réinsertion. La réinsertion de 2007 sera-t-elle comme celle de leurs aînés des années 90 ? C’est à dire le recrutement des anciens combattants à la fonction publique, dans certains corps habillés, l’octroi des bourses d’études et l’accompagnement de certains jeunes dans les activités économiques en leur facilitant la création de petites unités pour qu’ils puissent s’en sortir. Il s’agit là du cas des anciens rebelles. Ceux là même qui se sont casés et qui avaient des chefs qui s’étaient casés.
On parle ainsi de Mohamed Anako, Issa Lamine, Mohamed Akotey… Pour la nouvelle rébellion, celle qui a pris fin par la volonté de notre voisin libyen que l’on désigne comme son parrain, le premier chef connu se nomme Aghali Alambo, d’Iférouane. Il sera rejoint par la suite par d’autres hommes, des vieux chevaux de retour comme Rhissa Ag Boula qui feront revivre leurs fronts alors même qu’ils avaient pris des engagements en face du Niger et de la communauté internationale, qu’ils en ont fini avec la rébellion. Pour avoir pris tous ces engagements, Rhissa Ag Boula est resté très longtemps ministre dans ce pays. Ces affaires prospéraient parce qu’il avait pratiquement le monopole du tourisme dans la région d’Agadez. Et puis, il y’a eu l’affaire de Tchirozerine où il y’a eu mort d’homme.
Rhissa séjournera en prison avant de bénéficier d’une mise en liberté provisoire. Entre temps, il sera reçu par le président de la république, Mamadou Tandja à maintes reprises. Cet homme à qui la république sous Tandja a tout donné, a préféré s’exiler, reprendre les armes et dire sur les medias internationaux, tout le mal qu’il pense du pouvoir de Niamey. En représailles, le pouvoir nigérien l’a condamné à mort et un mandat d’arrêt international lancé contre lui. Hier, c’était lui qui était le dernier chef de front à déposer les armes ! A quel prix? Une chose est au moins sûre, les dirigeants de ce pays se sont discrédités. Les bandits armés et trafiquants de drogue sont subitement devenus des citoyens normaux qui ont compris qu’il est temps de déposer les armes afin de « participer » à la construction nationale !!!
Du coup on a oublié tous les morts et autres dégâts causés. L’essentiel étant de laisser les firmes étrangères exploiter dans la quiétude, les périmètres qui leur avait été cédés dans la région d’Agadez, à des conditions scandaleuses. Les bisbilles qu’il y’a aujourd’hui entre les jeunes rebelles démobilisés et leurs chefs démontrent que le dossier de la rébellion a été mal géré. Cela prouve, comme pour bien d’autres choses l’essentiel était de faire en sorte que Mamadou Tandja réussisse son coup de force. Pour cela on pouvait tout donner, tout accepter et faire plaisir à tout le monde notamment à Khadaffi qui est venu ici à Niamey apporter son soutien à l’entreprise « Tazartché ». Comble de malheur, ce sont ses dollars qui créent problème.
Les jeunes n’ont plus confiance à leurs chefs qu’ils soupçonnent d’empocher le gros du magot lâché par Tripoli. Ainsi ils se considèrent comme les dindons de la farce. On attend la réaction du pouvoir qui visiblement semble être très embarrassé par ce qui se passe. En pouvait en être t-il autrement car le dossier de la rébellion a fait l’objet d’une gestion catastrophique par Mamadou Tandja. Au fait, qu’en pense Nouhou Arzika, lui qui était l’un des farouches opposants à des négociations avec les « bandits armés » ? C’est vrai qu’entre temps beaucoup d’eau a coulé dans les koris de la région d’Agadez et la refondation a fait son chemin.
Écrit par A.S.Y (L’ACTUALITE DU 13 JANVIER 2010)
Jeudi, 14 Janvier 2010 14:51
On s'en fout du devenir des combattants, ils ont joué le jeu et tant pis pour le reste. Qu'ils aillent ce plaindre au diable......
BenOmar
Sélection d'articles sur le Niger
Une tempête de sable qui approche est un phénomène assez singulier : le calme plat précède l'imposante muraille de sable qui absorbe tout progressivement. Nous [En savoir plus...]
Agadez est une ville faite de terre et de sable dont les ocres respectives offrent une belle palette entre les jaunes et les rouges. A cette [En savoir plus...]
La carte touristique ci-dessous représente le centre d'Agadez entouré par les quartiers Sabon Gari, Katanga, Nassarawa, et par l'aéroport. Cliquez [En savoir plus...]
De nombreux objets d'utilité courante (ou presque) étaient fabriqués de façon artisanale. A présent, la tendance est de les remplacer par des [En savoir plus...]
En hiver, le marché des fruits et légumes, Sabon Gari, est abondamment achalandé en ignames, patates douces, oignons, pommes de terre et bananes [En savoir plus...]
La portion du parc national du « W » située au Niger se trouve dans un secteur de transition entre savanes et forêts claires et représente une [En savoir plus...]
Sélection photos
Sélection de la médiathèque
Livres
C'est parce qu'il a envie de partager son expérience qu'Issouf ag Maha a écrit ce livre. Il nous décrit la vie de cette génération de Touaregs, " nés vers " le début des années 60, qui connut les craquements d'une culture malmenée par les bouleversements de l'Histoire : les coups d'Etat, la scolarisation, la rébellion et, surtout, les terribles sécheresses. Il a longtemps hésité entre une vie rangée [En savoir plus...]
Livres
Cet ouvrage d'André Salifou présente l'histoire générale du Niger des origines à la fin de la première république. Il comprend deux parties : -l'espace nigérien à l'époque précoloniale; -le Niger sous domination coloniale française.
Livres
D'une contrée verdoyante et giboyeuse, le Sahara s'est peu à peu transformé en désert. Une partie des populations qui l'habitaient alors s'est déplacée lentement vers le Sud ; d'autres peuples, capables d'exploiter les faibles potentialités de ces espaces immenses, sont restés sur place. Parmi eux se trouvent les Kel Tamasheq, " ceux qui parlent la langue tamasheq ", qu'on appelle encore les Kel Taguelmoust, [En savoir plus...]
Voir aussi
Nos différentes cartes du Niger à explorer: carte physique, carte routière, vue satellite. Pour tout savoir sur la géographie du Niger.
Consultez nos conseils et infos pratiques avant de partir au Niger: monnaie, météo, climat, électricité, santé, sécurité, décalage horaire, etc.
L'espace blogs permet à chacun de publier en temps réel ses notes de voyage au Niger: idées sorties, idées de lecture, actualités du Niger, ...
Découvrez les galeries de photos du Niger publiées par les membres du club. Tout le monde peut participer !
Notre sélection de vidéos pour enrichir votre connaissance du Niger sur tous vos écrans.
Réservez votre voyage au Niger et trouvez le meilleur prix: séjours, circuits, vols, hôtels, guides, ...