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Paysage culturel de Mapungubwe

Mapungubwe est adossé à la frontière nord qui sépare l’Afrique du Sud du Zimbabwe et du Botswana. C’est un vaste paysage de savane parsemé d’arbres, de quelques épineux, de baobabs colossaux, autour de terrasses de grès s’élevant au-dessus de la plaine. Au confluent du Limpopo et de la Shashe et enjambant les routes nord/sud et est/ouest dans le sud de Afrique, Mapungubwe fut le plus grand royaume du sous-continent avant son abandon au XIVe siècle. Il en survit des vestiges quasi intacts des sites des palais, avec toute la zone de peuplement qui en dépend, et deux capitales antérieures. L’ensemble offre un panorama inégalé du développement de structures sociales et politiques sur quelque 400 ans.

Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2003.

Histoire du site

Mapungubwe était le plus grand peuplement du souscontinent au XIIIe siècle après J.-C. jusqu'à son abandon. Diverses communautés s'installèrent dans le voisinage sur les 600 ans qui suivirent. Les légendes et rumeurs concernant le lieu se transmettaient d'une génération à l'autre. Karel Moerschell, un fermier allemand de la région, entendit parler de l'or en 1911, mais ce n'est que dans les années 30 que la valeur de Mapungubwe devint plus largement connue.
Le 31 décembre 1932, un informateur local, Mowena, conduisit E.S.J. van Graan et quatre compagnons à la ferme Greefswald, sur la colline de Mapungubwe, où ils découvrirent des murs de pierre et des objets recouverts d'or et de fer, de la poterie et des perles de verre. Leurs trouvailles, qui firent l'objet d'une vaste couverture médiatique, furent signalées au directeur du département d'histoire de l'université de Pretoria, le professeur Leo Fouché. Suite à cette intervention, l'université négocia avec E.E. Collins, propriétaire du bien.
Par contrat légal, l'université devint propriétaire des objets en or et autres, et prit une option et un contrat sur les droits de fouilles. L'université demanda et obtint également que soient différées la prospection, l'extraction minière et autres activités associées à Greefswald. En juin 1933, le gouvernement racheta Greefswald et les droits de fouilles furent accordés à l'université de Pretoria.
L'université mit en place un comité archéologique qui supervisa de 1933 à 1947 les recherches et les fouilles. Le révérend Neville Jones du Zimbabwe et J.F. Schofield furent nommés pour entreprendre les premiers travaux sur le terrain en 1934 et 1935, sur les conseils du professeur C. van Riet Lowe, directeur du bureau d'archéologie. Ils axèrent leur travail sur la colline de Mapungubwe, la terrasse méridionale et le tertre, avant d'étudier brièvement d'autres sites dans le voisinage.
De 1935 à 1940, Guy À. Gardner dirigea six saisons de fouilles à K2 et à la colline de Mapungubwe. Les résultats de son travail furent publiés presque 25 ans plus tard.
Meyer (1998) décrit les fouilles à Greefswald entre 1933 et 1940 comme des « fouilles rapides, à grande échelle, aboutissant à la récupération d'objets précieux ». Les recherches furent entravées par « le manque d'archéologues professionnels en Afrique du Sud, l'absence de supervision des fouilles à plein temps par un personnel compétent et qualifié, le fait que les méthodes scientifiques adéquates en matière de recherche sur l'âge du fer n'avaient pas encore été mises au point et que l'âge du fer en Afrique du Sud était quasiment inconnu des archéologues. Par conséquent, nombre des dépôts des sites ont été mis au jour sans les fouilles et enregistrements méticuleux requis. Des problèmes qui ont inévitablement entraîné la perte de dépôts irremplaçables, et, au final, de certains des matériels mis au jour, [et] un manque de données scientifiques ».
La phase suivante des investigations archéologiques, en 1953-1954 et en 1968-1970, sous la direction tout d'abord du département d'anthropologie, puis du Professeur J.F. Eloff, nommé directeur du nouveau département d'archéologie de l'université de Pretoria en 1970, était plus systématique et se concentrait essentiellement sur la terrasse du sud.
Sur les 25 années suivantes, de 1970 à 1995, le département d'archéologie de l'université de Pretoria reconnut que la priorité première était d'établir une solide base de données en testant, corrigeant, complétant les recherches antérieures, et en se concentrant sur la reconstitution du mode de vie des habitants du site. Entre 1979 et 2002, des rapports furent publiés sur les restes humains et animaux, la porcelaine de Chine, les objets en or, les perles de verre et la datation au carbone 14. En outre, des étudiants de l'université de Pretoria étudièrent les sites situés sur les fermes voisines dans les années 1970 et 1980.
Greefswald est demeuré propriété de l'État depuis les années 1930. La gestion de la ferme a été reprise par le département provincial de conservation de la nature en 1992, et le contrôle transféré à SANParks en 1999. Les limites proposées pour le site du patrimoine mondial coïncident avec celles du parc national de Vhembe- Dongola envisagé, encore en cours d'élaboration. Il est inscrit de façon séquentielle - trois zones de propriétés ayant déjà été publiées au journal officiel. Il s'agit de Den Staat, Greefswald et Reidel, qui sont des zones de paysage « naturel » où se trouvent bon nombre des principaux sites archéologiques.
L'objectif final est l'acquisition par SANParks de toutes les terres comprises dans le parc envisagé, ou la conclusion d'un accord contractuel avec les propriétaires, ce qui permettra de récupérer les terres sur l'agriculture et de revenir à un paysage « naturel ». Le diagramme des progrès actuels concernant les négociations de terres accompagne le dossier de proposition d'inscription. Actuellement, 11 des 29 unités restantes ont fait l'objet d'accords de principe, mais le calendrier n'est pas fourni. Celles-ci sont actuellement utilisées à différentes fins : certaines sont cultivées au moyen de techniques agricoles d'irrigation fondées sur l'extraction d'eau du Limpopo, d'autres sont administrées en qualité de réserves de chasse et d'autres appartiennent à la De Beers Corporation et servent à assurer l'extraction, le stockage et l'approvisionnement en eau des activités d'extraction de diamants de cette société, activités dont la durée de vie maximum est estimée à vingt ans.

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