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La nuit fut plutôt mauvaise (mal à l’œil et au genou) je suis inquiète pour la journée qui vient : 35 kms …

Nous descendons pour déjeuner avec Bernard et Anne-Marie, Le couple de bourguignons ayant souhaité partir plus tôt. Notre départ s’effectue sur le bitume que l’on suivra sur une douzaine de kilomètres.
Ravitaillement à Ainay le Château où nous laissons nos deux compères.
Direction Charenton sur Cher, département dans lequel nous nous trouvons désormais.
En traversant le bourg et en étudiant la carte, nous découvrons qu’il est possible de suivre le canal du Berry jusqu’à l’entrée de Saint Amand Montrond. Le balisage ne l’empruntant que sur les derniers kilomètres.
Pas d’hésitation, nous optons pour les berges du canal, son sentier herbeux et surtout ombragé.
Halte à mi-chemin.
Il est 14h15 lorsque nos pas nous font entrer dans la ville. Un arrêt s’impose chez l’opticien qui – gracieusement – remet mes lunettes en état en constatant, qu’effectivement, qu’elles ont subi un gros choc.
Je confirme et lui demande s’il peut retaper mon œil aussi bien que ma monture.
Pendant son intervention, nous en profitons pour boire un Perrier et sommes surpris par le remue ménage présent dans les rues.
C’est soulagé, que nous quittons ces lieux pour terminer la distance restante.
Notre étape se termine à Bouzais – petit village de 200 habitants – où le gîte pèlerin choisi nous reçoit.
Les hospitaliers sont allemands, mais le monsieur parle très bien le Français. L’hébergement avait une excellente réputation que je confirme.
Le cadre reposant est très joli.
Falk nous propose une bière que nous dégustons en compagnie des voisins, habitués à participer à l’accueil des pèlerins.
Nous serons les seuls pensionnaires du jour.
Anne-Marie – son épouse – nous confectionne un menu de roi : deux entrées, viande, légumes, fromage et un super dessert.
Le repas terminé, Falk nous propose d’aller emplir nos gourdes d’eau fraîche à la source, distante d’un kilomètre. Au retour de cette ballade, nous nous installons à l’extérieur pour échanger quelques propos.
Il est 21h30 lorsque nous allons nous coucher.



Nous quittons l’hôtel dès les formalités matinales expédiées.

Edith ne souffre pas trop de son genou contrairement à mes craintes.

Néanmoins, son œil prend une belle couleur rubis et présente une grosse « boufigue » en dessous.

Pour commencer la journée, notre progression se fait sur des petites routes pendant onze kilomètres, remplacées ensuite par des chemins terreux ou herbus.
La météo est toujours de notre côté avec un superbe ciel bleu qui m’enchante. Je me sens bien. J’éprouve une vive sensation de bien être. Tout est beau sous le soleil.
Le matin, la température est clémente et permet d’avancer sans souffrir de la chaleur.
Que la France est belle !!!
La marche favorise la découverte de ces lieux que l’on n’aurait pas l’idée de venir voir en voiture.
C’est vraiment avec entrain que je mets un pied devant l’autre.

Achat de bouche à Ainay le Château où nous laissons Anne-Marie et Bernard qui nous accompagnaient depuis le départ. Peu après, nous sortons de l’Allier pour entrer dans le Cher.
Charenton sur Cher, nous décidons de ne pas suivre le « Chemin Historique » (souvent bitumé !!!). Nous prenons des renseignements chez un particulier sur la praticabilité des rives du canal du Berry. Il nous confirme la faisabilité et nous remplit nos gourdes.
Nous voilà foulant sur de l’herbe. Quel bonheur de marcher sur un tapis vert, au calme, et seuls …
En plus, deux kilomètres de gagnés sur le tracé initial, c’est toujours çà !!!

A Saint Amand Montrond, nous passons chez un opticien pour savoir si les lunettes d’Edith sont réparables. Une ½ heure plus tard, ce sont des montures « presque » neuves qui lui sont restituées et pour pas un sou !!!
Il y a encore des gens serviables et sympathiques.

Plus que cinq kilomètres pour arriver à Bouzais, petit hameau de 200 âmes, dans lequel un refuge pèlerin de la Voie de Vézelay nous attend.
C’est un couple de Germains qui officie en tant qu’hospitaliers.

Si Anne-Marie ne parle pas trop notre langue, en revanche, son mari Falk n’éprouve aucune difficulté pour s’exprimer dans celle de Molière.

Nous serons les seuls pensionnaires de ces lieux.

Le repas est servi à 19h00.

Demain une courte étape nous amènera à Le Chatelet (23 kms).

Comme hier au soir, une table bien garnie nous attendait à notre réveil.
Nos adresses et photos souvenirs échangées, nous nous séparons de notre hôtesse. Falk souhaitant se joindre à nous jusqu’au premier village distant d’une douzaine de kilomètres.
Pas besoin de notre guide papier, c’est lui qui nous mène.
Rapidement, des sentiers remplacent le peu de goudron du départ.
La campagne embaume le lilas !
Les paysages vallonnent et les troupeaux de charolaises nous regardent toujours aussi curieusement.

Au bout d’une petite heure, nous rattrapons Christiane et André – partis de Saint Amand.
Nous sommes maintenant cinq à entrer dans Loye sur Arnon où Bernard et Anne-Marie (l’Autrichienne !!!) se reposent quelques instants.
Nous leur présentons Falk, qui aussitôt converse avec cette dernière dans la langue de Goethe.
En compagnie de notre hospitalier, nous attendons Anne-Marie (son épouse !!!), qui se joint à nous jusqu’au moulin Mezerau.
A cet endroit nous disons « au revoir » à nos hôtes d’un soir.

Le téléphone me signale l’arrivée d’un message …
Pas de réseau !!!
¼ heure plus tard, je parviens à en prendre connaissance : c’est Annie qui nous informe de la réception de NOTRE COLIS !
Grande joie et soulagement nous donnent des ailes pour la suite du parcours.

La chaleur orageuse commence à se ressentir et nous sommes soulagés d’apercevoir un endroit permettant le pique-nique. Un banc, face à une maison, occupé par nos compagnons qui, gentiment, nous cèdent la place.
Le propriétaire vient nous congratuler et réitère son invitation à user de son robinet d’eau.
Requinqués par l’énorme sandwich acheté ce matin, nous nous remettons en marche jusque Le Chatelet dans lequel un gîte rural constituera notre fin d’étape.
Notre installation terminée, nous nous acheminons vers le proche supermarché afin d’y acquérir les denrées nécessaires à la confection de notre dîner partagé avec Bernard et Anne-Marie.



!


Falk nous accompagne sur une douzaine de kilomètres jusqu’à Loye sur Arnon.
Anne-Marie vient en voiture le chercher. Puis, elle chemine à nos côtés jusqu’au vieux moulin. Passé le petit pont, nous restons seuls.

Le temps est toujours sec, mais des orages possibles – dans l’après-midi – sont annoncés.
Le décor est champêtre, et peu de véhicules viennent en troubler la quiétude.

Tiens, un message arrive sur le portable que nous avons oublié d’éteindre.
Pas de réseau pour le consulter …
Quelques instants plus tard, nous avons la joie d’entendre Annie nous annoncer que le colis est arrivé à destination.
Un grand ouf de soulagement.
J’avais tiré un trait dessus.
Je m’étais fait à l’idée que le guide espagnol et la suite de celui que nous utilisons journellement étaient perdus, ainsi que toutes les annotations.
Un souci de moins !!!
Merci à qui ?
Au postier qui - contrairement à ses directives - a rectifié le code ??
A Saint Jacques qui nous attend ???

Vers 12h30, devant une belle petite ferme, un banc de pierre nous permet une halte à l’ombre. Nous prenons la place de Bernard et Anne-Marie qui s’apprêtaient à partir.
Le propriétaire nous autorise à prendre de l’eau et vient « tailler la bavette » en notre compagnie.

Il ne nous reste plus que quatre kilomètres à parcourir, car, aujourd’hui, l’étape est courte.

Nous voici au Chatelet en Berry, village aux « Epis de faîtage ».
Il en possède plus d’une centaine, répartis sur les toits et les faîtes des lucarnes.
Un gîte nous héberge toujours en compagnie de Bernard et Anne-Marie.

Ce soir, le dîner sera confectionné par nos soins.

Terminé d’être servi par des hospitaliers, attentifs à nos besoins.

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