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La cathédrale de Saint-Jacques

Tous les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle mènent à sa cathédrale, destination-phare des pèlerins de l'Europe entière. Cette imposante construction à la fois romane et baroque domine les toits rouges de la ville de toute son élégance, ville qui doit à sa cathédrale d'être l'un des symboles de la Reconquista espagnole.

Le pèlerinage de saint Jacques le Majeur

Se dressant sur le flanc oriental de la place de l'Obradoiro, la cathédrale est édifiée à l'emplacement exact où aurait été déposé miraculeusement le corps de Jacques le Majeur, évangélisateur de la Galice décapité sur l'ordre d'Hérode. A la fin du Xe siècle, la sainteté du lieu commence à se faire connaître et une première chapelle est édifiée. Rasée par les Arabes, elle acquiert alors une dimension emblématique.

C'est Alphonse VI, roi de Léon et de Castille, qui décide, en 1078, de conférer au lieu une nouvelle aura sacrée. Il ordonne la construction d'une cathédrale (jumelée à l'abbatiale bénédictine de Saint-Sernin de Toulouse, en France), dont le chantier va se poursuivre jusqu'en 1130. A peine achevée, elle s'impose déjà comme le lieu de pèlerinage le plus prisé de la chrétienté occidentale.

Architectures romane et baroque

Chef-d'oeuvre de l'architecture romane, tout en granit, la cathédrale Saint-Jacques compte à l'origine 9 tours médiévales aux flèches vertigineuses, intégrées à la grande façade occidentale de l'Obradoiro: d'inspiration résolument baroque, celle-ci a été rajoutée au milieu du XVIIIe siècle par l'architecte Fernando Casas y Novoa, disciple de la dynastie des Churriguera, célèbres architectes espagnols.

La façade se trouve immédiatement à l'avant du fameux Portique de la Gloire (fin du XIIe siècle), porche à trois portes superbement orné d'une sculpture illustrant le Jugement dernier, oeuvre du grand maître Mateo. Plus loin, la Porte des Orfèvres (début du XIIe siècle) mène à un cloître gothique du XVIe siècle.

Les autres centres d'intérêt de la cathédrale Saint-Jacques sont le Botafumerio, gigantesque brûleur d'encens, ainsi que l'autel de facture purement baroque et enfin sa crypte souterraine, cette dernière abritant la supposée dépouille de saint Jacques le Majeur.