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Ruines de León Viejo

Léon Viejo est l'un des plus anciens peuplements coloniaux espagnols des Amériques. La ville ne s'étant pas développée, ses ruines offrent un remarquable témoignage des structures économiques et sociales de l'empire espagnol au XVIe siècle. Le site possède, en outre, un immense potentiel archéologique.

Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2000.

Histoire du site

Bien qu'aucune étude archéologique détaillée n'ait été menée sur le site de ce qui devait devenir la capitale de la Province du Nicaragua, les premiers chroniqueurs espagnols relatent que la région était densément peuplée avant la conquête par des Indiens Chorotega, société agraire modérément hiérarchisée et gouvernée par un conseil des anciens.
La ville espagnole fut fondée en 1524 par Francisco Hernández de Córdoba, envoyé depuis Panama par Pedrarias Dávila pour conquérir la zone du Pacifique Nord jusqu'à Tezoatega (maintenant village de El Viejo). Elle se développa comme beaucoup de villes coloniales en Amérique Latine autour d'une place centrale, sur la rive à l'extrême nord-est de ce qui fut appelé le lac de León. Sa fonction était de contrôler la région déjà conquise par les Espagnols et de l'étendre vers le golfe de Fonseca, la région minière d'Olancho et aussi Aguán sur la mer des Caraïbes.
Hernández de Córdoba ne profita pas longtemps de sa nouvelle capitale car il fut exécuté pour trahison sur les ordres de Pedrarias en 1526. Ce dernier devint gouverneur du Nicaragua en 1528 et rejoignit León. Cette même année, Francisco de Bobadilla installa le premier couvent et une terrible famine coûta la vie à des milliers d'indigènes. La population locale fut encore réduite par l'une des activités principales de León, la déportation massive d'Indiens vendus comme esclaves à Panama et au Pérou. La fin de cette très importante année vit la création, par ordre royal, d'un hôtel de la monnaie où « seraient traités l'or, l'argent et autres métaux de la région ». L'économie de la région trouvait ainsi un second filon tout aussi violent et démographiquement catastrophique que le premier pendant les quatre-vingt-six années que dura cette situation.
En dépit de son rôle de capitale de la province, León ne fut jamais qu'un modeste ensemble de bâtiments simples pour la plupart construits avec les mêmes matériaux que ceux des indigènes : bois, bambou et boue, mezquinas barracas (petites cahutes) selon les termes péjoratifs du marquis de Lozoya. Seuls l'église, les couvents et quelques maisons, celles du gouverneur et d'un petit nombre de riches citoyens sont plus élaborés. La forteresse qui avait été construite au moment de la création de la ville tomba en ruines en vingt ans laissant deviner une réelle pacification de la région. La fonderie royale et l'hôtel de la monnaie étaient réunis en un grand bâtiment construit, lui aussi, avec les matériaux indigènes ce qui occasionna de nombreux incendies. Les besoins matériels des habitants de la ville étaient satisfaits, à en juger par le nombre d'artisans travaillant dans cette ville depuis sa fondation.
Léon connut son apogée de développement vers 1545 sous l'administration du gouverneur Rodrigo de Contreras. La ville restait relativement petite, sa population espagnole n'excédant pas deux centaines d'hommes. L'assassinat de l'évêque Antonio de Valdivieso marqua en 1550 un tournant dans son histoire : on disait qu'une malédiction pesait sur elle et des désastres économiques et naturels s'abattirent sur la ville au cours des années qui suivirent. En 1578, le volcan Momotombo se réveilla et une forte inflation poussa les plus aisés de ses habitants à l'abandonner. En 1603, il ne restait qu'une dizaine de maisons, les autres désertées tombèrent en ruines. Le coup fatal survint le 11 janvier 1610 quand un tremblement de terre détruisit ce qui restait debout. On décida alors de déplacer la ville pour la reconstruire à six lieues de là, à proximité de Subtiava, ce qui était envisagé depuis plusieurs années. Les documents précisent que les matériaux des maisons détruites servirent à la reconstruction du nouveau village.

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