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Tsodilo

Avec l’une des plus fortes concentrations d’art rupestre au monde, Tsodilo est parfois appelé le ''Louvre du désert''. Plus de 4 500 peintures sont conservées dans une zone de seulement 10km2 dans le désert du Kalahari. Le site renferme la mémoire de l’évolution humaine et environnementale sur une durée d’au moins 100 000 ans. Les communautés qui vivent encore dans cet environnement hostile respectent Tsodilo en tant que lieu de culte peuplé des esprits ancestraux.

Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2001.

Histoire du site

En l'état actuel des connaissances, la présence des premiers occupants de Tsodilo remonte probablement à l'âge de la pierre moyen, il y a environ 100 000 ans ou même plus. Une présence est datée à environ 70 000 avant notre ère. En général, la réutilisation d'un site sur une longue période semble refléter la présence de petits groupes mobiles campant pour des périodes courtes ou saisonnières, par exemple pour la cueillette des fruits du mongongo (Ricinodendron rautanenii). Le quartz trouvé localement ainsi que des pierres importées sont utilisées pour la fabrication d'outils à l'âge de la pierre moyen et supérieur. L'utilisation de matières premières importées suggère l'existence de contacts et d'échanges entretenus à Tsodilo pendant des dizaines de milliers d'années. L'âge de la pierre moyen est marqué par l'apparition de grandes lames de pierre. Tsodilo est unique dans le témoignage d'une pêche importante de poissons d'eau douce dans une région devenue aride mais où, jadis, coulaient des fleuves. Des 67 arrêtes de poissons ont probablement servi de pointes pour des harpons. La fabrication d'outils en os à Tsodilo remonte vraisemblablement à 40 000 ans.
Les objets en pierre et en arrête se font plus rares à la fin de l'âge de la pierre (vers 30 000 avant notre ère). L'apparition des oeufs d'autruche dans les dépôts archéologiques indique le développement d'une nouvelle stratégie pour procurer une autre ressource pour l'alimentation et la fabrication d'objets. En particulier, la tradition de la fabrication de perles en coquilles d'oeuf d'autruche est née à cette période et se poursuit actuellement. Jusque vers l'an 600 de notre ère, les hommes de Tsodilo vivaient exclusivement de la chasse, de la pêche et de la cueillette.
Au VIIe siècle, l'évolution des technologies, des modes de vie et de l'occupation s'accélère cependant avec l'introduction de la métallurgie du cuivre et du fer. Cette période est également marquée par l'introduction de l'élevage. Il s'est alors produit une interaction entre les groupes humains de la fin de l'âge de la pierre vivant de la cueillette et les sociétés agricoles et pastorales du début de l'âge de fer. Les établissements humains ont pris la forme de structures sociales originales. Divuyu est le site le plus riche découvert à ce jour dans le sud de l'Afrique, pour cette période. Les perles de cuivre et de fer, les bracelets et autres ornements y sont produits en grande quantité. Le fer, provenant d'un gisement situé à 40 km seulement et le cuivre, venant probablement du sud du Zaïre ou du nord-est de l'Afrique du sud, étaient importés et travaillés sur place. À la fin du premier millénaire, Nqoma possède une grande variété de bijoux en métal sans égal avec tous les autres sites connus du sud de l'Afrique.
Sur les deux sites de Divuyu et Nqoma, on trouve des fondations de maisons et des fosses à détritus révélant la présence de sociétés vivant de l'élevage dès les VIIe et VIIIe siècles de notre ère. La culture du sorgho et du millet complétait l'alimentation. Des moutons et des chèvres vinrent compléter les maigres troupeaux que possédaient déjà les groupes vivant de la cueillette. Ils avaient une production souvent élaborée de poteries à usage domestique et pour l'ornementation. Les hommes pratiquèrent l'exploitation extensive de la spécularite du VIIIe au IXe siècle et jusqu'au XIXe siècle. La production était très importante, contribuant sans doute à la prospérité du peuple de Nqoma qui se manifestait par l'abondance de bijoux et l'importance du cheptel qu'ils possédaient. Les richesses de la culture de l'âge du fer à Tsodilo se sont maintenues jusqu'au XIIIe siècle, époque à laquelle Nqoma connut un déclin, probablement dû à la sécheresse ou à la guerre. Aucun autre objet ne semble avoir été importé dans la région de Tsodilo avant que le commerce européen, venu par l'Atlantique, n'exerce une influence au XVIIIe siècle. Tsodilo se trouva sur la route commerciale du Portugal avec le Congo et l'Angola.
Historiquement, la région de Tsodilo était occupée par les N/hae, qui la quittèrent au milieu du XIXe siècle. Sa première apparition sur les cartes date de 1857, d'après des informations recueillies par Livingstone au cours de sa campagne d'exploration de 1849 à 1856. Dans les années 1850, les premiers groupes à cheval connus, les chasseurs d'ivoire Griqua, traversèrent la région. Les !Kung arrivèrent dans la région et réalisèrent au moins quelques-unes des peintures, peut-être celles qui représentent des cavaliers. L'art rupestre fut porté à la connaissance de l'occident en 1907 par le géologue allemand Siegfried Passarge.
Les deux communautés locales aujourd'hui présentes, les Hambukushu et les !Kung, ne sont arrivées dans la région que vers 1860. Elles possèdent néanmoins toutes les deux des mythes de la création associés à Tsodilo, et leurs croyances traditionnelles impliquent le respect de Tsodilo en tant que lieu de culte peuplé des esprits ancestraux. La spiritualité du lieu a été révélée aux étrangers, notamment par les écrits de Laurens van der Post, en particulier dans The Lost World of the Kalahari (1958). Aujourd'hui, les églises locales et les médecins traditionnels viennent à Tsodilo pour prier, méditer et soigner. La plupart des visiteurs viennent en pèlerinage, pour des raisons religieuses.

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