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Art rupestre de Chongoni

Situé sur un groupe de collines boisées de granite, la réserve de Chongoni occupe 126,4 km2 sur le haut plateau central du Malawi. Sur 127 sites, elle abrite le plus dense des ensembles d’art rupestre de la région. L’ensemble de Chongoni reflète la tradition - relativement rare - de l’art rupestre des agriculteurs mais aussi les peintures des chasseurs-cueilleurs BaTwa qui habitèrent le secteur à partir de l’âge de pierre tardif. Les agriculteurs Chewa, dont les ancêtres vivaient dans la région depuis l’âge de fer tardif, pratiquèrent la peinture rupestre jusqu’à une époque avancée du XXe siècle. Les symboles de l’art rupestre, étroitement associés aux femmes, sont toujours d’une grande pertinence culturelle parmi les Chewa, et les sites sont associés à des cérémonies et rituels qui ont toujours cours.

Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2006.

Histoire du site

Quelques objets du début de l'âge de la pierre suggèrent que la zone fut tout d'abord peuplée à l'époque du pléistocène supérieur, quoiqu'on manque de preuves substantielles pour une occupation avant la fin de l'âge de la pierre. Les plus anciennes preuves archéologiques sont issues de matériels datés de 2.500 avant notre ère.
À la fin de l'âge de la pierre tardif, la population se composait de chasseurs-cueilleurs qui semblent avoir été les auteurs des plus anciennes peintures rupestres, bien qu'il n'y ait pas de preuve datable.
Pendant le Ier millénaire apr. J.-C., les paysans de l'âge du fer sont venus depuis le nord s'installer dans la région, et introduisent dans l'art rupestre des figures naturalistes réalisées à l'argile blanche. Les fermiers ne remplacèrent pas entièrement les chasseurs-cueilleurs, et les deux communautés semblent avoir vécu une relation symbiotique jusqu'aux alentours du XIXe siècle, époque à laquelle les chasseurs-cueilleurs ont été assimilés à la communauté agricole.
Au XVe siècle, de nouveaux groupes d'agriculteurs, les Maravi Chewa, arrivèrent au Malawi central (le nom actuel du pays vient d'ailleurs de Maravi). On croit qu'ils émigrèrent depuis le nord-ouest du Lubaland (patrie des peuples Luba), dans le sud-est de l'actuelle République démocratique du Congo. Les Maravi assimilèrent rapidement plusieurs peuples, en un empire Maravi centralisé, dirigé depuis l'est de Dedza. Son influence s'étendit sur tout le centre et l'est de Malawi, jusque dans des régions de l'actuel Mozambique. Dans l'État du Maravi, il existait une nette séparation entre le gouvernement central et le gouvernement local, le premier étant dominé par les immigrants du Maravi et le dernier par les autochtones. La société nyau a fleuri au niveau local et semble avoir servi au départ à contrôler la centralisation politique. À l'époque cependant, les distinctions devinrent floues et des représentants des clans non Maravi devinrent des chefs, tandis que les dirigeants Maravi obtinrent des droits sur la société nyau.
Au milieu du XIXe siècle, les peuples Ngoni, fuyant Chaka dans le Zoulouland, en Afrique du Sud, partirent vers le nord, et certains s'installèrent au sud de la région de Chongoni. Il semble que les Ngoni méprisaient la société nyau, qui dut par conséquent se réfugier dans la clandestinité. Les nyau servit de pilier à la résistance Chewa contre les envahisseurs Ngoni. La société nyau devint ainsi la gardienne de la culture Chewa face à l'opposition - un rôle qu'elle reprit à nouveau à l'époque de la Première Guerre mondiale, servant de refuge à ceux qui refusaient d'être enrôlés pour servir de porteurs. Les missionnaires désapprouvèrent la société nyau, de même que, dans une certaine mesure, le gouvernement colonial. Malgré tout, elle survécut et est aujourd'hui reconnue comme une expression précieuse et active de la culture traditionnelle.
En 1924, Chongoni et les collines avoisinantes furent déclarées réserve forestière. Les limites furent révisées en 1928 et en 1930 pour en exclure les villages. D'autres zones furent exclues en 1961 et en 1965, du fait de l'empiètement. Les limites sont demeurées inchangées depuis 1965. À la fin des années 60, un programme de plantation de conifères fut lancé, et des routes créées dans toute la réserve pour permettre l'entretien des plantations.
L'art rupestre fut pour la première fois répertorié dans les années 1930. Dans les années 1950, plusieurs sites firent l'objet de publications.
Les cinq abris sous-roche Chentcherere furent déclarés monuments nationaux en 1969 et ouverts au public (cinq abris sous-roche sur 127).

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